Livre personnalisé adolescente et fille

Ce livre personnalisé est adaptable pour une fille ou une adolescente de 10 à 14 ans. Cela peut être votre fille, votre nièce, votre petit-fille, la fille de vos amis…

Il y a sept personnages personnalisables :

√ La jeune indienne

√ Sa famille : son père, sa mère et sa grand-mère

√ Le terrible sorcier

√ Le vilain gnome

√ Une camarade d’école  (qui peut être sa meilleure amie)

De nombreux éléments sont modifiables dans ce livre créé sur mesure : maître ou maîtresse d’école, lieu où vit l’héroïne, ses caractéristiques physiques, etc.

À vous de jouer.

NOTA : Cette histoire ne convient pas à une famille mono-parentale (mère seule ou père seul avec enfant). Le père et la mère sont tous deux cités dans le livre (même s’ils ne jouent pas de rôle actif).

√ Livre personnalisé de 127 pages

√ Couverture cartonnée souple

√ Format fermé : 145 x 205 mm

√ 30 éléments personnalisables

√ couverture personnalisable au prénom de l’enfant

√ Temps à passer pour remplir le questionnaire de ce livre personnalisé pour enfant : 15 minutes

√ Vous pouvez inclure une dédicace

√ Expédition en 2 jours ouvrés (hors week-end et jours fériés) + délai d’acheminement postal.

Total : 4 à 5 jours.

√ Couverture non contractuelle.

Exemplaires identiques supplémentaires (même personnalisation : imprimés en même temps) = -25% sur l’ensemble des exemplaires commandés.

Un prix « cadeau personnalisé » pour faire plaisir à toute la famille !

Renseignez le code promo au moment de payer la commande :

– à partir de 2 exemplaires identiques :

code =  25 pourcent

SEPT personnages sont à personnaliser :

Personnage principal : votre héroïne (une FILLE ou ADOLESCENTE entre 10 et 14 ans)

Personnage secondaires :

√ Le méchant sorcier

√ Le vilain gnome

Personnage annexes :

√ sa grand-mère FEMME) : rôle mineur

√ son père (un HOMME) : rôle très mineur (juste cité)

√ sa mère (une FEMME) : rôle très mineur (juste citée)

√ une camarade d’école : rôle très mineur (juste citée)

Chapitre I  : La mission

La pierre plate bondit sur l'eau, ricocha deux fois avant d'atterrir près d'une rainette endormie sur un grand nénuphar. La grenouille sursauta, coassa de peur et plongea comiquement dans l'eau. Un rire cristallin s'éleva. 
Non loin de là, la petite Indienne riait gaiement. Elle avait fêté récemment ses onze ans et dans ses yeux clairs brillait l'éclat de l'innocence. Ses cheveux étaient retenus par un mince bandeau de lin aux motifs géométriques. Sa vêture était simple : un corsage et une jupe de daim frangés. 
La grenouille pointa une tête curieuse hors de l'eau. De nouveau, le rire de Petite Fleur Des Champs s'égrena en notes argentines. 
« N'aie pas peur, Sœur Rainette, je ne te veux aucun mal. Tu peux remonter sur le nénuphar. » 
Le batracien ne tint pas compte de ces déclarations, il jugea préférable de s'éloigner. Quand il sauta sur la berge au milieu des roseaux, Petite Fleur Des Champs l'avait déjà oublié. Elle ramassait d'autres pierres suffisamment plates pour ricocher merveilleusement sur l'eau. Elle battit son propre record, d'un seul projectile, elle effectua plus de quinze rebonds. Du jamais vu ! Même les garçons les plus adroits de sa tribu (les ##Inikawas##) n'avaient jamais atteint ce nombre. 
Dommage que personne n'ait été témoin de son exploit ! 
« Il faudra que je revienne cette après-midi avec les autres enfants de la tribu, ils verront combien je suis habile. » 
À cette pensée, elle se remémora soudain la raison de sa présence en ces lieux. On avait besoin d'eau au village, si elle ne se hâtait pas de revenir, elle se ferait vertement réprimander. Elle sortit vivement du ruisseau les deux outres emplies à ras bord, en fixa une à chaque extrémité d'une tige de bambou et la plaça sur son épaule. 
Les outres pesaient durement, mais son corps mince était robuste. Une fois debout, elle marcha d'un pas leste malgré le poids de son fardeau. Avant de quitter la berge, elle se retourna une dernière fois. 
— Au revoir, Sœur Rivière. Je te remercie de ton eau et reviendrai te voir dès que possible. 
Il était dans les coutumes des Inikawas de considérer les éléments existants comme étant leur frère, qu'il soit animal, végétal ou minéral. Quand ils prélevaient une part de la nature, quand ils tuaient un animal pour leur subsistance, ils s'en excusaient par avance et le remerciaient par la suite. Le réflexe de Petite Fleur Des Champs était donc parfaitement naturel. 
Les Inikawas respectaient beaucoup les traditions, en particulier la cérémonie du nom. 
Peu après la naissance de Petite Fleur Des Champs, son père, sa mère et le Conseil des Anciens s'étaient réunis. Ils avaient été émerveillés par la délicatesse extraordinaire du nouveau-né qui arborait les traits originels des premiers immigrants installés dans la contrée depuis cent vingt étés. 
Ces premiers habitants avaient franchi une distance considérable par voie de terre, puis un océan presque sans limites avant de parvenir à ce pays fertile. L'on racontait le soir, autour des feux, que ces pionniers fuyaient le joug féroce d'un endroit qu'ils dénommaient Atlantide. Au fil des années, le grand air et le soleil avaient bruni puis rougi les peaux. Les bébés naissaient désormais la peau rouge. 
Quelques années auparavant donc, un nouveau-né rompit avec cette particularité acquise. Elle avait le teint différent : sa peau n’était pas rouge Sa peau était si lumineuse qu'elle rappelait l'éclat des pétales de fleurs. D'un commun accord, on la nomma donc Petite Fleur Des Champs. Saison après saison, on se félicitait du choix de ce nom. Son regard vif rehaussait l'éclat de son visage. Le soleil ne le brûlait pas, au contraire, il en exaltait la luminosité. 
À cette heure de la matinée, alors que la fillette écartait les hautes herbes pour se frayer un passage, plus que jamais, elle ressemblait à une petite fleur des champs. 
Un cercle d'une centaine de tentes grises protégées par une palissade d'épieux surgit dans son angle de vision : son village, une tribu de trois cents hommes, femmes et enfants. Dominant les tipis, un totem d'acajou avait été sculpté à l'effigie de la mascotte des habitants : un condor. Ailes déployées, le grand oiseau semblait planer au-dessus du village. Les Inikawas se sentaient rassurés par sa présence. 
Petite Fleur Des Champs se détourna du totem. Personne ne l'attendait à l'entrée du village. Peut-être pourrait-elle aller jusqu'à son tipi sans se faire remarquer ni gronder pour son retard. 
Elle avança et, aussitôt, ressentit une impression d'étrangeté. Elle n'aurait su dire ce qui tendait ainsi ses nerfs et éveillait son attention, toujours est-il que son pas se fit plus lent, son souffle plus court et son regard plus aigu. 
Soudain, elle comprit. Pas un bruit ne lui parvenait. Les chamailleries et les rires des enfants s'étaient tus, les toussotements, les raclements et autres sons provenant des activités humaines avaient disparu. Même les insectes avaient déserté les lieux ; elle n'entendait plus le bourdonnement de l'abeille ou de la mouche. Une chape de silence lourd s'était abattue sur le village. 
Alarmée, Petite Fleur Des Champs lança un cri bref. Le soupir de la brise fut la seule réponse. De ses amis, de sa famille, elle n'obtint qu'un mutisme profond. 
Sans lâcher ses outres, elle accéléra son allure et courut, pleine d'appréhension. 
Elle n'avait pas franchi le premier cercle des tentes qu'elle les vit devant elle. La surprise la cloua littéralement sur le sol. Tous ceux de sa tribu étaient là, des nourrissons emmaillotés entre les bras de leurs mères aux anciens accrochés à leur bâton. Tous sans exception étaient présents sur la place du village, plus immobiles que des statues. Même ses parents, et tous ceux de sa famille ne bougeaient plus.
Un gémissement rompit le silence et tira Petite Fleur Des Champs de sa prostration. Elle déposa vivement ses fardeaux et se précipita vers la vieille femme au centre du cercle. 
— Mère De La Tribu ! Grand-mère, que se passe-t-il ? Pourquoi ne bougent-ils plus ?
Assise en tailleur, la femme aux cheveux gris posa un regard lourd sur la fillette. Ses yeux fatigués avaient connu de nombreux hivers, ils avaient assisté à la naissance de presque tous les habitants du village. On l'appelait donc à raison la Mère De La Tribu. L'expérience et le vécu de toutes ces années lui avait conféré de la sagesse. L'intensité de ses prunelles démentait la fragilité de son corps. 
— Écoute-moi bien, Petite Fleur Des Champs ! 
La fillette colla pratiquement son oreille aux lèvres de la doyenne tant les paroles de celle-ci étaient à peine audibles. 
— Le village est sous l'emprise d'un charme. Toi seule peux l'en délivrer. 
— Mais, comment ? 
— Tais-toi et écoute ! Le temps m'est compté. Dans quelques instants, je serais pétrifiée à l'égal des autres villageois. Une seule chose peut briser le sortilège. La Pierre De Soleil. Elle se trouve sur le sommet d'une haute montagne vers le couchant. Va la chercher ! 
— Comment la reconnaîtrais-je ? 
— C'est un cristal magique, il prend la couleur du soleil à chaque instant de la journée. Cependant, il ne conserve ses vertus que s'il est cueilli par une main innocente et à un moment bien précis, le soir. Lorsque les rayons teinteront le cristal d'un éclat rouge vif et lumineux, tu le ramasseras très vite, car il ne gardera sa couleur que l'espace de dix battements de cils. Et c'est de cette couleur rubis dont le village a besoin. Va, Petite Fleur Des Champs, rapporte la Pierre De Soleil ou nous resterons à jamais figés ! 
La fillette serra dans ses mains les doigts rigidifiés de l'aïeule. 
— Mais, grand-mère, qui a fait cela et pourquoi ? 
Dans un murmure, celle-ci réussit à souffler. 
— Œil de Suie ! Un sorcier exilé de l'Atlantide. Il voulait soumettre le village à sa volonté, nous avons refusé. Pour se venger, il nous a jeté un sort et changés en statue de pierre. J'ai résisté jusqu'à présent, mais mon corps ne répond déjà plus. Adieu Petite Fleur Des Champs ! Toi seule es libre, toi seule possèdes la main innocente apte à cueillir la Pierre De Soleil. L'avenir des Inikawas t'appartient. 
Les lèvres de la vieille femme s'immobilisèrent alors. Plus aucun son ne fut émis. 
« Oh grand-mère ! » cria Petite Fleur Des Champs en sachant que ses paroles étaient inutiles. Seulement ses actes pourraient la ramener à la vie ainsi que le reste du village. Comme l'avait déclaré la doyenne, le futur des Inikawas était entre ses mains. 
Sans un mot, sans une larme, elle se leva. Elle parcourut rapidement les visages familiers qui l'entouraient puis s'élança vers son tipi avant que son courage ne fléchisse. 
Les préparatifs furent des plus rapides. Vingt minutes ne s'étaient pas écoulées depuis sa conversation avec Mère De La Tribu qu'elle se trouvait aux portes du village.